Territoire et biodiversité
La FFB Bretagne investie dans les politiques de zéro artificialisation nette des sols
La biodiversité est un élément majeur pour notre société, c’est un écosystème riche qui conditionne la vie sur terre et dont nous dépendons fortement, or elle est en chute depuis quelques années. Les politiques de non artificialisation des sols est un moyen de préservation, sa mise en œuvre pourrait bousculer l’économie de la construction, il faut donc l’anticiper et l’accompagner.
Le rôle de la biodiversité
La biodiversité représente tous les organismes vivants sur terre (faune et flore, cela inclut les êtres humains). Chaque espèce assure plusieurs fonctions écologiques et dépend de plusieurs autres espèces, elles sont interdépendantes. Lorsqu’un déséquilibre se crée, cela dérègle tout l’écosystème, or l’omniprésence de l’homme laisse aujourd’hui peu de place aux autres espèces pour prospérer.
Les sols quant à eux assurent des fonctions écologiques très importantes qui participent indirectement à la performance de notre économie, comme l’épuration de l’eau, la régulation des crues (évitant les inondations), la fourniture de nutriments pour les végétaux qui fourniront aliments et composants pharmaceutiques, le stockage de carbone et le lieu d’habitat pour de nombreuses espèces.
La préservation des sols et de la biodiversité est donc un enjeu économique majeur au regard des services considérables et gratuits qu’ils fournissent.
L’objectif de zéro artificialisation nette
La démarche de “Zéro artificialisation nette” (ZAN) inscrit un objectif à l’horizon 2050 d’équilibre du solde entre les surfaces artificialisées et les surfaces renaturées. Cet objectif est adopté dans la loi Climat et résilience de 2021.
Cela signifie une restriction de l’expansion des zones urbanisées, au détriment des espaces naturels, agricoles ou forestiers. Dans le même temps, la Bretagne va connaître une augmentation de sa population qu’il faudra loger et qui aura besoin d’infrastructures pour travailler et pour ses loisirs. On tend donc vers une densification et un renouvellement des zones urbaines.
Ce changement urbanistique n’est pas neutre d’un point de vue social, mais également économique et environnemental.
Cette densification pourrait favoriser une dynamique de déconstruction – reconstruction, génératrice de déchets et consommatrice de ressources. L’économie circulaire nécessite donc d’être développée. De même, la modularité et la démontabilité des bâtiments serait une solution pour apporter de la flexibilité sans exercer trop d’impact sur les ressources. (voir page “économie circulaire”). Ce renouvellement urbain est aussi une opportunité pour rénover et dynamiser les centres villes.
D’un point de vue économique, la part de marché de la rénovation pourrait prendre de plus en plus d’importance au détriment de la construction neuve, ce qui implique des changements importants de stratégie pour les entreprises qui se positionnent. Par ailleurs, la raréfaction du foncier entraînera une surenchère des coûts d’acquisition d’un logement ou d’un autre bâtiment.
La FFB Bretagne étudie ces enjeux et travaille de concert avec différents partenaires de la branche, en vue de préparer ses adhérents à anticiper les changements que pourrait opérer cette dynamique de non étalement urbain.
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